La CRESS BFC réagit au PLF 2025 dans un communiqué
La Chambre régionale de l’Économie Sociale et Solidaire Bourgogne-Franche-Comté (CRESS BFC) se joint à ESS France pour exprimer sa vive inquiétude à la suite de l’annonce du Projet de Loi de Finances (PLF) 2025 et de la baisse de 25 % des crédits alloués à l’ESS, déjà insuffisants au regard des enjeux, dans le budget de Bercy.
Encadrée par la loi du 31 juillet 2014, l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) représente 12 % de l’emploi total en Bourgogne-Franche-Comté et 16% de l’emploi privé. Elle se définit par un ancrage fort, avec des emplois et des activités non délocalisables, aux plus proche des populations et de leurs besoins. Elle est présente dans des secteurs aussi variés que le bien-vieillir, l’économie circulaire, la petite enfance, l’insertion professionnelle, l’éducation à l’environnement ou encore les circuits courts alimentaires, le sport et la culture. Ses modèles coopératifs soutiennent également le développement local.
L’ESS apporte au quotidien des réponses aux grands enjeux écologiques, sociaux et démographiques actuels.
Or, le PLF 2025 annonce de fortes baisses à la fois sur le budget ESS, mais également sur celui de secteurs d’activités : l’Insertion par l’Activité Economique, du handicap, des emplois aidés, du sport, des radios associatives… De plus les perspectives d’augmentation de charges salariales vont pénaliser fortement les activités de services de l’ESS, dont les métiers connaissent des problèmes d’attractivité.
L’ensemble détermine la disparition de nombreux emplois, et la fragilisation de nombreuses structures ou activités de l’ESS dont une part peut disparaître, et par conséquent de nombreux services aux citoyens, notamment les plus fragiles.
Cette situation est d’autant plus préoccupante dans notre région, marquée par la ruralité et par un décrochage en termes d’évolution de la population et de l’activité économique par rapport aux moyennes nationales.
La baisse des crédits alloués à l’ESS est en proportion largement supérieure à celle nécessaire au retour à un équilibre budgétaire, et en fait une variable d’ajustement sans perception de sa réalité.
Elle va de plus se cumuler avec la baisse des dotations aux collectivités locales, premières partenaires des structures de l’ESS sur les territoires, par le biais notamment de conventions ou de marchés publics, produisant ainsi des effets délétères pour l’ESS.
C’est la raison pour laquelle les acteurs de l’ESS poursuivent leur mobilisation pour la défense de l’intérêt général.