Les propositions de celles et ceux qui font l'ESS
Orientation n°1 : Représentation
Dans le prochain quinquennat, il est attendu que l’ESS puisse bénéficier d’une représentation politique au plus haut niveau de l’exécutif, placé dans une position transversale aux différents secteurs d’activité, relevant des compétences économiques et permettant un suivi règlementaire et technique de l’ESS.
Orientation n°2 : Démocratie
Dans un contexte économique, social et environnemental marqué par des ruptures de confiance à l’égard des institutions et des remises en cause de nos modèles de développement, les citoyens souhaitent plus que jamais être partie prenante de la décision publique. La consultation de la société civile organisée sur les politiques qui les concernent et, plus largement, des citoyens est aujourd’hui un impératif et une aspiration partagée. Il ne s’agit pas d’opposer démocratie représentative et démocratie participative mais de renforcer leur complémentarité.
Orientation n°3 : Economie
L’ESS est une économie ancienne et ancrée dans la réalité de nos territoires. Elle représente une part importante de secteurs essentiels à la vie économique et sociale du pays (culture, sport, santé, sanitaire et social, assurance, etc.). Elle représente en France, un emploi sur sept du secteur privé. L’économie sociale et solidaire propose une voie économique qui cherche à réconcilier une performance économique avec les enjeux sociaux et écologiques. Elle propose un modèle où l’entreprise est partie prenante des transitions écologiques et solidaires et non un frein. « ESSiser » l’économie française est possible et souhaitable.
Orientation n°4 : Pouvoir de vivre
« Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence ». Préambule de la Constitution de 1946. Par sa capacité d’innovation, notamment dans le champ social, les entreprises et organisations de l’ESS expérimentent des solutions à l’échelle territoriale pour participer à l’amélioration du pouvoir de vivre de chacun et chacune. Lutte contre le chômage, insertion par l’emploi, protection des jeunes, formation professionnelle, sont des réalités dans les territoires qu’il s’agit de développer et de renforcer à l’échelle nationale via des politiques publiques ambitieuses.
Orientation n°5 : Transition écologique
Engager une transition écologique à l’échelle du pays doit permettre d’améliorer la qualité de vie des concitoyens par une économie plus respectueuse de la biodiversité et du climat, qui limite les pressions exercées sur les matières premières, qui émet moins de déchets et de pollutions, qui garantit une proximité dans ses services et ses actions, qui inclut les enjeux de solidarité dans la conception de ses activités, et qui propose des emplois utiles et qui répondent aux besoins spécifiques de chaque territoire. La transition écologique ne pourra pas se faire tant que le centre de gravité de l’économie se fondera sur l’enrichissement personnel, la performance financière de court terme et l’excès (production, consommation, etc.). Le respect de principes de sobriété sera la base d’une société moins coûteuse pour les humains et l’environnement.
Orientation n°6 : Europe et internationale
L’économie sociale, cette économie résiliente et de proximité « du dernier kilomètre des biens et services », est structurante dans les politiques de cohésion sociale et territoriale voire dans certains secteurs industriels. La Commission européenne l’a d’ailleurs reconnue, en mai 2021, comme faisant partie de l’un des 14 écosystèmes industriels pour une relance juste et durable de l’Union européenne.
Pour parvenir à un changement d’échelle nécessaire, il faut permettre à l’économie sociale et solidaire d’être l’outil efficient – décisif – d’une politique de relance européenne/mondiale ambitieuse, partenariale et durable, pour inventer et mettre en oeuvre les solutions face à cette pandémie et aux impasses du modèle économique actuel qui ont contribuées à ces urgences économiques, écologiques, sociales mondiales, dont les conséquences sont redoutables sur la prospérité de nos sociétés, de nos cohésions sociales voire sur nos démocraties.