Lutter contre le gaspillage alimentaire
L’industrialisation des systèmes alimentaires a engendré une forte augmentation de la production à l’échelle internationale, qui s’est accompagnée d’une hausse du nombre de produits alimentaires jetés. Avec la flambée des prix liée à la crise économique de 2008 et la prise de conscience écologique, le gaspillage alimentaire est devenu un sujet d’action publique au début des années 2010. En 2013, le Pacte National de lutte contre le gaspillage alimentaire est signé. Par la suite, la loi Garot (2016) permet de structurer le cadre règlementaire en matière de lutte contre le gaspillage alimentaire, notamment en obligeant les acteurs de la distribution à donner leurs invendus à des associations. La loi AGEC (2020) comporte elle aussi un grand nombre de mesures contre le gaspillage alimentaire, comme l’objectif de le réduire de 50% d’ici 2025 et 2030, selon les secteurs. Ces actions ont eu des résultats positifs, puisque le nombre de denrées gaspillées a diminué. Pour autant, la réponse politique au gaspillage alimentaire semble se focaliser sur les conséquences et les symptômes du gaspillage, sans en éliminer les causes.
Les structures de l’ESS ont développé des solutions de lutte contre le gaspillage alimentaire qui permettent d’agir sur l’ensemble du système alimentaire : production, transformation, distribution, consommation. Elles ont pour priorité de limiter l’impact environnemental du gaspillage alimentaire en contribuant à réduire la production de déchets, en accompagnant la transformation d’une société de consommation de masse vers une société plus sobre et en généralisant la consommation durable pour toutes et tous.
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