Gouvernement Attal : Qu'en est-il de l'ESS ?
Nous déplorons cette situation qui ne rend pas justice à ce que nous représentons en termes de vie démocratique, de réalité économique, de dynamisme territorial, d’utilité écologique et sociale.
Au moment où la question démocratique est au cœur des préoccupations, la conduite de politiques ESS et vie associative ambitieuse est un investissement pour l’avenir qui doit se construire dans le cadre d’une relation partenariale volontaire, pour une action publique renouvelée. À ce titre, nous craignons que cette invisibilisation ne soit que l’illustration d’une relégation de nos sujets au second plan à l’heure où nous avons tant besoin de vitalité démocratique.
Nous disposons certes d’un interlocuteur de très grande qualité en la personne du délégué ministériel à l’ESS, mais il faut reconnaître que l’action du gouvernement sur nos enjeux est toujours facilitée quand elle est explicite, ce qui fait de ce silence un enjeu non anecdotique mais bien symbolique des inquiétudes que nous avons le devoir de manifester.
Il est impératif que le Gouvernement, quel que soit le modèle organisationnel qu'il privilégie, envoie des signaux clairs et décisifs pour témoigner de sa volonté de reconnaître cette dynamique citoyenne.
Le 13 février : Le Cabinet d'Olivia Grégoire confirme que l'Economie sociale et solidaire reste dans le périmètre de son ministère, suite au remaniement.
Depuis la démission du gouvernement d'Elisabeth Borne, L'Economie sociale et solidaire ne savait plus à quel ministre se vouer. Pas plus que le monde associatif. Maxime Baduel, récemment désigné délégué ministériel à l'ESS, continuait, lui, à défendre la feuille de route établie par celle qui l'avait nommé, tout en précisant qu'en attendant de connaître la totalité du Gouvernement, son ministre de tutelle s'appelait Bruno Lemaire.
La nomination d'Olivia Grégoire, lors du remaniement annoncé le 9 février, a laissé peu de doute sur son périmètre. L'intitulé de sa délégation étant identique à celui dans le précédent gouvernement. Et l'on pouvait supposer que l'ESS, bien qu'escamoté de la désignation de son portefeuille restait dans son giron, comme c'était le cas précédemment.
Le cabinet d'Olivia Grégoire l'a confirmé mardi 13 février, sans attendre la publication du Décret d'attribution qui établira avec précision et très officiellement le périmètre de compétence exact d'Olivia Grégoire.
Source : Chorum