Communiqué de l’UDES
Invitée au comité des parties prenantes de France Travail ce 23 septembre, l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire a insisté sur la nécessité d’améliorer le fonctionnement du service public de l’emploi, notamment pour mieux répondre aux besoins de recrutement des employeurs du secteur.
Des difficultés de recrutement inédites dans l’ESS
L’économie sociale et solidaire qui représente 10 % de l’emploi en France, est confrontée aujourd’hui à des difficultés de recrutement majeures.
Les métiers phares de l’ESS apparaissent ainsi en bonne place parmi les principaux métiers en tension : aides-soignants, infirmiers, éducateurs spécialisés ou auxiliaires de vie figurent, sans surprise, au cœur du récent plan national des métiers en tension présenté par Pôle emploi.
Face à cette situation, le fonctionnement du service public de l’emploi apparaît perfectible. C’est pourquoi l’UDES a demandé, dès le mois de juin, l’organisation d’une conférence entre toutes les parties prenantes, afin d’améliorer la réponse apportée par les intermédiaires de l’emploi aux besoins des employeurs.
Une priorité : la meilleure prise en compte de l’ESS par les acteurs du service public de l’emploi
Pour l’UDES, la priorité, dans le cadre de la concertation qui s’ouvre, est la meilleure prise en compte de l’ESS, par les acteurs du service public de l’emploi.
Il apparait d’ores et déjà nécessaire de faire monter en compétence les agents des opérateurs du SPE (mise à niveau générale ou création d’équipes expertes de l’ESS), afin qu’ils aient une bien meilleure connaissance de ce que recouvre l’économie sociale et solidaire, de son importance en matière d’emploi, de la spécificité de ses métiers et de l’environnement dans lequel ils s’exercent.
Ceci pourrait ouvrir la voie à l’identification et la mise en œuvre de synergies entre les acteurs du service public de l’emploi et les employeurs de l’ESS, en matière d’accompagnement des demandeurs d’emploi et de levée des freins périphériques.
A titre d’exemples : les crèches associatives pour les problèmes de garde d’enfants ; les acteurs du logement social sur les difficultés de logement et d’éloignement entre domicile et travail ; les scop expertes dans les mobilités douces…
Des points de vigilance sur l’objet et la portée de la concertation
Par ailleurs, l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire sera particulièrement vigilante, lors de ces travaux, sur deux points :
- La rationalisation du SPE ne doit pas se traduire par une remise en question de la place des acteurs paritaires, comme on a pu le constater lors de la récente réforme du système de formation professionnelle.
- Les financements alloués à l’accompagnement et à la formation des demandeurs d’emploi doivent faire l’objet d’une clarification.
L’UDES, un engagement de longue date sur le front de l’emploi
Les adhérents de l’UDES occupent une position stratégique dans la chaîne de l’orientation et de l’accompagnement vers l’emploi. Les missions locales, parties intégrantes du service public de l’emploi, mais aussi les ateliers et chantiers d’insertion, les organismes de formation à but non lucratif et les associations dans leur ensemble, contribuent, chacun à leur manière, à l’insertion professionnelle des jeunes et des demandeurs d’emploi.
L’UDES elle-même travaille depuis plusieurs années déjà à faciliter les recrutements dans l’économie sociale et solidaire, notamment par la mise en place :
- du Portail de l’emploi dans l’ESS - www.emploi-ess.fr - job board spécialisé ;
- de partenariats avec Pôle emploi et l’Apec visant à permettre à ces opérateurs de mieux connaître les besoins des employeurs de l’ESS et d’orienter les jeunes et adultes vers les métiers de ce secteur tendanciellement porteur.